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Si tu veux roxer du poney

À propos

Salut, petit rêveur !

Je parie que quelque part en toi se cachent des envies d’évasion, d’une vie parsemée de voyages et de découvertes.

Devine quoi ? On est pareils 😉

Début 2018, je commence ma nouvelle aventure avec une première destination : l’Angleterre.

Avec ce blog, je veux partager avec toi mon expérience et te faire découvrir des endroits merveilleux. Mais ne crois pas que je cherche à t’en mettre plein la vue, non. Ce que je veux, c’est t’embarquer avec moi ! Alors si tu :

↣ rêves de partir mais n’oses pas franchir le cap;
↣ ne sais pas comment t’y prendre ni quelles démarches effectuer;
↣ envisages le voyage comme un mode de vie ou comme un hobby;

On est faits pour s’entendre ! Tu trouveras ici tout ce dont tu as besoin pour passer du rêve à la réalité.

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Ça (la petite chose à côté de la belle rouquine), c’est moi. Isabelle, bientôt 30 ans (ouais je sais, il paraît que j’en fais 15, mais c’est faux). Je peux te dire avec certitude que j’ai toujours rêvé de voyager. Je voulais faire un métier grâce auquel je voyagerais tout le temps, ou qui me permettrait d’avoir suffisamment d’argent pour voyager souvent. Mais jamais jusqu’à présent je n’avais eu le déclic. Celui de me dire que voyager pouvait aussi être un mode de vie, que je n’avais pas besoin d’attendre d’avoir le bon métier. Que le métier était finalement secondaire, que l’épanouissement personnel ne passait pas forcément par la carrière, qu’on n’était pas forcés de suivre un modèle de vie établi.

Avant de prendre conscience de ça, cependant, il m’a fallu du temps. Beaucoup. Alors, si tu as plusieurs minutes devant toi, laisse-moi te faire un petit retour en arrière…

 

juin 2012 : ça y est, je suis titularisée ! Après toutes ces années d’études pour devenir professeur de français pour les étrangers (FLE pour les connaisseurs), c’est la consécration. Je viens de passer deux ans en Écosse à être formée puis à enseigner, à assister à des séminaires de développement professionnel, à faire des réunions hebdomadaires avec mon mentor. À stresser pour les neuf inspections qui m’ont été imposées dans l’année, et les réussir toutes. J’obtiens également mon Master, mention bien. Mais surtout je retiens la relation qui se crée avec les élèves. Malgré toutes les galères, malgré toutes les difficultés de ce métier, je me retourne sur ces deux années et ne retiens que le positif. C’est sûr, j’ai trouvé ma vocation.

 

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Septembre 2012 : après avoir dû retourner en France pour des raisons personnelles, j’apprends que je n’ai le droit à aucune équivalence pour enseigner au sein de l’Éducation Nationale, mon diplôme enseignant et ma titularisation ayant été obtenus au Royaume-Uni. Si je veux enseigner, je dois tout reprendre à zéro. Repasser des UE de Master, passer un CAPES, repasser une année de titularisation… À 26 ans et après tout le travail que j’avais fourni jusque-là, je suis abattue. Je tente quand-même le CRPE (pour le primaire). Je me dis que quitte à tout refaire, autant obtenir une certification différente. Mais je suis dans un tel état de démotivation et de désillusion que je me prépare à peine, et que sans surprise, je ne réussis pas les premières épreuves – j’ai quand-même réussi celle de français, faut pas déconner !

Décembre 2013 : Une année à chercher un emploi, en vain. En France, le FLE est un secteur trop bouché. Trop de demandes, pas assez d’offres. Je me suis tout de même inscrite pour être remplaçante en anglais dans les collèges et lycées (allez savoir pourquoi, pour être remplaçant y’a juste besoin d’une licence). Mon dossier est accepté en août, mais en décembre, je n’ai toujours aucune affectation. Pourtant, j’entends parler de plusieurs écoles près de chez moi à qui il manque un professeur depuis plusieurs semaines, et à qui le Rectorat dit qu’ils n’ont personne à leur envoyer. Je contacte donc le Rectorat, et là, stupéfaction : « votre dossier a été accepté, mais que pour le lycée professionnel, et il n’y a pas de besoin dans votre secteur géographique ». Leur excuse ? Je n’ai « que » une Licence en anglais. Oui, en Licence on fait des dissertations en anglais sur de la littérature ou de l’Histoire. On fait aussi des traductions, de la grammaire très poussée, de la phonétique. Oui, je suis bilingue, et oui, j’ai passé deux ans à enseigner dans des écoles écossaises et à utiliser l’anglais tous les jours. Mais ça ne compte pas, parce que je n’ai pas de Master d’anglais, donc je ne suis pas capable d’enseigner l’anglais aux petits 6ème. Je suggère alors de remplacer des professeurs de français, puisque j’ai quand-même un Master dans cette matière et que j’ai été titularisée pour l’enseignement du français dans le secondaire. Coup de massue final : « vous avez un Master FLE, pour enseigner le français aux étrangers. Nous ne vous pensons donc pas apte à enseigner le français aux français ». Je suis donc restée sans affectation et les écoles ont passé des mois sans professeur. Je n’étais déjà pas spécialement en phase avec le système scolaire français, moi qui avais connu une vision différente de l’enseignement, plus centrée sur l’élève. Mais ce jour-là, je me suis juré une chose : il était hors de question que j’enseigne tant que je serais en France.

 

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Juillet 2014 : Le moral est au plus bas. Désolée de plomber l’ambiance, mais je me dois d’être honnête sur le long parcours émotionnel que ça a été. Promis, ça s’améliore après 😉 Mes recherches d’emploi sont toujours infructueuses, et pourtant je ne me cantonne pas à l’enseignement, je recherche n’importe quoi qui puisse me permettre d’avoir un salaire. Mais ironiquement, certains postes m’ont été refusés parce que j’étais « trop qualifiée ». Je suis au RSA, une aide bienvenue de 450€ par mois. Je viens d’emménager avec mon chéri, et une fois les facture payées, il ne me reste pas de quoi profiter de la vie. Mais je me dis que c’est comme ça, que ça ira mieux. Je sors peu et si je veux quelque chose, j’économise ce que je peux pendant plusieurs mois. À ce moment-là, je découvre qu’un webzine local cherche des rédacteurs bénévoles. Ce n’est pas rémunéré, mais je m’en fiche. J’ai besoin de faire quelque chose, de voir du monde, et j’ai toujours adoré écrire. Je postule, et très vite, j’intègre l’équipe. Ce fut pour moi un véritable élément déclencheur. Je me sentais utile, et mon travail valorisé, à un moment où j’avais fini par me convaincre que si je ne trouvais pas d’emploi, c’était parce que je ne valais rien. Depuis cet instant, ma vie a changé. Je ne savais toujours pas ce que j’allais devenir, mais petit à petit, je me suis reconstruite. Dans une société où on n’est rien si on n’a pas d’emploi et un minimum de stabilité, j’ai réappris à m’estimer. Et j’ai vécu des expériences folles ! J’ai assisté à des tas d’événements, à des concerts, j’ai réalisé des interviews, découvert des lieux et des personnes formidables, organisé des événements, appris à établir des partenariats, travaillé avec des intervenants, élargi considérablement mon réseau… J’ai découvert l’univers du numérique et de l’entrepreneuriat, tenu un blog local et créé une communauté fidèle. Entre deux longs contrats de vacation que j’avais fini par trouver à la préfecture de mon département, ces expériences m’ont permis à la fois de me sentir mieux, mais également d’entamer une réflexion sur ce que j’aimais faire et comment j’envisageais mon avenir.

 

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Avril 2016 : Mon copain et moi nous séparons. Une de ces séparations qui sont mûrement réfléchies, mais qui font très mal, parce qu’elles viennent chambouler les bases de ton existence que tu pensais solides. À 28 ans, je suis donc retournée chez mes parents. Alors oui, le peu de stabilité que j’avais réussi à avoir venait de s’effondrer. Je n’avais plus de couple, pas de boulot stable, pas d’indépendance – mais une chance inouïe d’avoir une famille qui me soutient, j’en prends conscience tous les jours. En me retournant sur cette période cela dit, je pense que ce n’était pas plus mal. J’ai pu me regarder entre quatre yeux – les miens et ceux de mon reflet dans le miroir – pour me dire « et maintenant ? ». Pendant à peu près un an, je me suis laissé le temps de refermer la blessure, et de continuer à mûrir mes envies de carrière, et mes envies d’ailleurs. Et si côté cœur j’ai fait quelques rencontres, aucune n’a été fructueuse. Jusqu’au jour où ça m’a frappé. Une véritable illumination après des années de réflexions et de remises en questions : je n’avais besoin de rien ni de personne pour réaliser mes rêves. Pourquoi attendre d’un emploi qu’il m’épanouisse ? Pourquoi attendre d’une personne qu’elle me rende heureuse ? Je n’avais besoin que d’être en phase avec moi-même. Devais-je rentrer dans un moule, avoir CDI, un mari, une maison et des enfants pour vivre la vie que je voulais ? Non. Juste de prendre une décision. Et c’est ce que j’ai fait. Rien me retenait de prendre mes cliques et mes claques, mon golden d’amour et de faire ce que j’avais toujours voulu faire : voyager. Un an après ma séparation, c’était donc acté. Début 2018, le temps de finir mon contrat de vacation et de me préparer, j’allais partir.

 

Aujourd’hui : Mon contrat est fini, et c’est l’effervescence ! J’ai envie de lancer mon nouveau blog, celui-ci, celui qui t’aidera à trouver TON déclic. Je prépare mon départ, de démarches administratives en recherches d’appartement. Ça paraît chiant, mais en vrai, c’est tellement exaltant ! Tu crois un peu à l’univers, aux signes qu’il nous envoie ? Quand j’y pense, je me dis que tout ce parcours chaotique n’était peut-être pas un hasard. Chaque décision que j’ai prise depuis que j’avais choisi de rentrer en France m’éloignait de mon rêve de toujours. Et invariablement, ça a fini en fiasco. Ça a secoué ma vie, chamboulé mes convictions, mis à mal ma confiance en moi. Mais pour mieux me permettre de grandir, de me retrouver et de me rapprocher de ce que je voulais faire de ma vie.

 

Alors voilà, tu sais tout.